Le nom « Genèse » est dérivé du grec et du latin et signifie « origine, formation ». Le judaïsme donne au livre le nom de ses deux premiers mots : « Au commencement ». Il ne s’agit cependant pas d’un début temporel, mais de la provenance, de la raison d’être et de l’origine du monde (chap. 1–11) et du peuple élu (chap. 12–50). Dans ces récits, les êtres humains trouvent leur identité dans la situation d’urgence de l’exil, où la survie du peuple et de sa religion est menacée. Dans les récits de la création (chap. 1–4), ils proclament leur Dieu, qui est au-dessus de tous les autres : il crée les étoiles, que les autres peuples vénèrent comme des dieux. Son image visible dans le monde, ce sont les êtres humains en tant qu’hommes et femmes. Avec Caïn et Abel, le péché s’introduit dans le monde par le biais de la jalousie. Les chap. 5–10 (le récit du déluge) annoncent un Dieu qui porte un jugement éthique et qui, dans sa miséricorde, conclut un contrat unilatéral (alliance) avec tous les hommes et les animaux, la relation fondamentale de Dieu avec l’humanité entière. A partir du chap. 12 commencent les récits du peuple élu. Dans les figures des patriarches, les gens de l’exil cherchent leurs racines et réfléchissent à la survie en terre étrangère avec le récit de Joseph (chap. 37;39-50).