La Bible en questions

Vous avez des questions sur la Bible, sa structure, ses expressions ou sa formation?

Nous avons les réponses!

Terminologie biblique

Que signifie le mot "Bible"?

Le mot « Bible » vient de l’expression grecque « ta biblia », qui signifie « les livres ». Dans les éditions protestantes, l’Ancien Testament est composé de 39 livres. Les bibles catholiques comprennent 11 autres écrits plus tardifs : les livres deutérocanoniques. Le Nouveau Testament est, quant à lui, composé de 27 livres pour toutes les confessions chrétiennes. La Bible peut donc être comparée à une « bibliothèque » de 56 ou 77 livres, selon la confession.

Que signifie le mot "évangile"?

Le mot « évangile », emprunté au grec, signifie « bonne nouvelle ». Il a donc tout naturellement servi à désigner le message annoncé par Jésus (Marc 1.14) ou concernant Jésus (Marc 1.1).

On l’a repris ensuite pour désigner un genre très particulier de livre rapportant des paroles et des actes de Jésus, ainsi que sur sa mort sur une croix et sa résurrection. C’est en ce dernier sens qu’on parlera des quatre évangiles conservés dans le Nouveau Testament (les évangiles de Matthieu, Marc, Luc et Jean).

Luc explique comment il a rédigé le sien: il a recueilli un certain nombre de témoignages et les a ensuite organisés lui-même en un tout cohérent (Luc 1.1-4).

On peut facilement imaginer que les quatre évangiles n’ont pas été composés autrement.

Il faut donc les lire non comme des biographies mais comme des témoignages: chacun fait ressortir en effet un aspect de Jésus qui l’a plus particulièrement frappé: Jésus, le mystérieux Fils de Dieu (Marc); Jésus le Maître qui enseigne son Eglise (Matthieu); Jésus le Sauveur du monde (Luc); Jésus l’envoyé du Père (Jean).

Source: La Bible expliquée

Pourquoi la première partie de la Bible s'appelle-t-elle "Ancien Testament"?

Les Eglises chrétiennes classent les livres de la Bible en deux grands ensembles : l’Ancien Testament et le Nouveau Testament. Le mot testament employé ici provient du latin testamentum, utilisé dans l’ancienne version latine de la Bible pour désigner l’alliance de Dieu avec les hommes.

Ainsi, les livres l’Ancien Testament racontent l’histoire de la Première Alliance, soit comment Dieu s’est d’abord fait connaître au peuple d’Israël, en le sauvant de l’esclavage, en se liant à lui par une alliance au mont Sinaï, en lui révélant sa volonté, en lui donnant la Terre promise et en l’accompagnant de génération en génération tout au long de son histoire.

Le Nouveau Testament, qu’on peut aussi appeler Nouvelle Alliance, reprend les témoignages écrits concernant Jésus, le Christ, ce Messie annoncé déjà dans l’Ancien Testament.

Qu'est-ce qu'on appelle les lives apocryphes ou deutérocanoniuques?

Les Eglises protestantes ne reconnaissant pas les livres apocryphes (appelés aussi « deutérocanoniques ») comme Ecriture inspirée.

Toutefois ils les considèrent comme intéressants pour une étude personnelle.

L’opinion chrétienne a été ambigüe jusqu’au 16e siècle, lorsque le Concile catholique romain de Trente les a inclus dans le canon de l’Ecriture. Luther et l’Eglise anglicane ne les autorisèrent que pour l’édification personnelle.

Liste des livres deutérocanoniques:
Judith
Tobie
1 Maccabées
2 Maccabées
Sagesse
Siracide
Baruch
Lettre de Jérémie
Esther grec
Daniel grec

La dernière révision de la TOB (Traduction Œcuménique de la Bible) contient un supplément de six livres deutérocanoniques en usage dans la liturgie des Eglises orthodoxes : 3 et 4 Esdras, 3 et 4 Maccabées, la Prière de Manassé et le Psaume 151.

Que signifie "pseudépigraphe"?

Cet adjectif qualifie les lettres que les disciples de Paul ont écrites sous le nom de l’apôtre. Il s’agit des épîtres suivantes: Éphésiens, Colossiens, 1 et 2 Thessaloniciens, Tite et 1 et 2 Timothée.

Pourquoi trois évangiles sont-ils qualifés de "synoptiques"?

Les évangiles de Matthieu, Marc et Luc sont appelés « synoptiques » parce qu’ils ont un plan à peu près semblable et qu’ils permettent ainsi une comparaison entre les récits d’un même événement.

Source: Nouveau Dictionnaire Biblique

Qu'est-ce que la Septante?

La première et principale traduction grecque de la Bible hébraïque doit son nom de « Septante » à une légende :

Ptolémée II Philadelphe, souverain de l’Egypte hellénistique à Alexandrie de 283 à 246 av. J.-C., aurait pris l’initiative de cette œuvre, qu’il aurait confiée à des savants juifs au nombre de septante ou septante-deux (six par tribu d’Israël).

Ceux-ci auraient achevé leur travail en septante-deux jours.

En fait le règne de Ptolémée n’a sans doute vu que le commencement de cette œuvre colossale: c’est la Torah ou Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible) qui a été traduite en premier lieu.

Il y a de bonnes raisons de penser que la plupart des autres textes bibliques ont également été traduits en Egypte au cours du siècle suivant. Le corpus grec qui en est résulté s’est même étendu à des textes d’origine hébraïque qui n’ont pas été admis par la suite dans le canon officiel du judaïsme, soit ce que nous appelons aujourd’hui les livres apocryphes ou deutérocanoniques.

La Septante est la Bible de la plupart des premiers chrétiens; c’est cette version que les auteurs du Nouveau Testament citent le plus souvent.

Ce n’est qu’à partir de l’œuvre de Jérôme, aux IVe et Ve siècles, que la Septante sera peu à peu détrônée dans le christianisme occidental par la Vulgate latine, traduite ou revue d’après le texte hébreu en usage à cette époque-là. Cependant la Septante continuera à régner sur l’Orient chrétien.

Source: lire.la-bible.net

Qu'est-ce que la Vulgate?

L’œuvre de Saint Jérôme (331-420 apr. J.-C.), qu’on nomme Vulgate parce qu’elle est devenue au Moyen Age la Bible commune («vulgaire»), n’est pas la première traduction latine des Ecritures. En effet, de très bonne heure sans doute apparaissent, de façon spontanée et inégale, des traductions latines des principaux textes utilisés par les chrétiens dans tout l’Empire romain.

Il en résulte, dès le IIIe siècle, une version dite Vetus latina («Vieille latine»), qui est attestée par de nombreux manuscrits et par les citations qu’en font les Pères de l’Eglise. En ce qui concerne l’Ancien Testament, elle suit naturellement la Septante grecque; pour ce qui est du Nouveau Testament, elle correspond généralement au texte grec «occidental» dont elle est pour nous un témoin privilégié.

C’est cette version ancienne, telle qu’elle s’est stabilisée au IVe siècle, que Jérôme s’emploiera à réviser et à corriger, au nom du principe de l’hebraica veritas (la « vérité hébraïque »).

Dans leurs controverses avec les juifs, les chrétiens ressentent le besoin d’argumenter d’après un texte qui corresponde à l’hébreu en usage dans le judaïsme officiel. Et non plus seulement d’après une traduction divergente, dont les principales variantes proviennent de la Septante. Celle-ci  n’est plus en honneur dans le judaïsme.

Jérôme est un bon helléniste. Il a été initié à l’hébreu par des rabbins, mais il se réfère plus aisément aux traductions grecques hyper-littérales de la Bible hébraïque, comme celle d’Aquila, qu’il connaît par les Hexaples d’Origène.

Encouragé dans un premier temps par le pape Damase, Jérôme accomplit un travail colossal et de grande qualité, qui est surtout sensible dans l’Ancien Testament hébreu.

Il ne consacre que peu d’attention aux textes qu’il ne connaît que par la Septante, notamment ceux qui deviendront « deutéro-canoniques » dans l’Eglise catholique; il ne les range d’ailleurs pas lui-même parmi les Ecritures canoniques.

En ce qui concerne le Nouveau Testament, il ne traduira lui-même que les évangiles et confiera le reste du travail à l’un de ses disciples.

Son œuvre mettra cependant plusieurs siècles à s’imposer dans une chrétienté latine habituée à la Vetus latina, depuis le peuple jusqu’au sommet de la hiérarchie. Déjà l’élection du successeur de Damase contraint Jérôme à quitter Rome.

La traduction des Psaumes « d’après l’hébreu » n’entrera même jamais dans la liturgie. Elle sera en revanche l’objet de nombreux travaux des savants du Moyen Age, notamment à l’Université de Paris.

Au XVIe siècle, en réaction contre le protestantisme qui — comme Jérôme en son temps — insiste pour que la Bible soit traduite d’après les originaux hébreu, araméen et grec, la Vulgate se verra officiellement canonisée par l’Eglise catholique au Concile de Trente (1546). Ce qui lui vaudra d’être publiée dans une édition de grande qualité (dite Sixto-Clémentine, 1592).

Source: lire.la-bible.net