C’est dans le beau paysage du lac de Morat, dans les locaux de la Fondation du district du lac pour personnes handicapées adultes (SSEB) à Montilier, que la Société biblique suisse (SBS) a tenu son Assemblée générale 2023 le mardi 23 mai. Elle répondait à l’aimable invitation de l’Église évangélique réformée du canton de Fribourg, qui a également offert le repas de midi. Martin Burkhard, délégué de l’Église hôte, a souhaité la bienvenue aux personnes présentes. Il a suggéré que la Société biblique suisse développe du matériel pour les jeunes, comme par exemple une application biblique. Car il manque des offres qui s’adressent aux jeunes après leur confirmation.
Claudia Bandixen-Widmer, membre du comité de la SBS, théologienne et ancienne directrice de mission 21, a prononcé la méditation. En partant de la parabole du trésor trouvé dans un champ, elle souligna que c’est la Bible qui réunit les personnes présentes aujourd’hui. Dans la Bible, ces dernières ont trouvé quelque chose de valeur qui a eu pour effet dans leur vie qu’elles sont ici à Montilier. Et de souhaiter que cette inclination pour les Saintes Écritures reste vivante en chacun.
Thomas Grossenbacher, le nouveau délégué l’Église évangélique-réformée du canton de Zurich, a ensuite pris la parole. Il s’est présenté dans la perspective des élections au comité de l’année prochaine.
Dans les divers, Renate Dienst, déléguée des Églises luthériennes en Suisse, a évoqué le besoin d’éditer une bible de mariage réformée, c’est-à-dire une belle bible, dans le genre de celle que l’Église catholique a publiée récemment.
Adoption du procès-verbal 2022
L’Assemblée a adopté à l’unanimité le procès-verbal de l’Assemblée générale précédente, le rapport annuel, le bilan et les comptes d’exploitation 2022, y compris le rapport des réviseurs. Elle a également pris connaissance du budget 2023.
Le barème des cotisations reste inchangé : les organisations dont l’effectif est inférieur à 1999 membres s’acquittent par exemple de 200 francs par an ; celles qui ont entre 20’000 et 99’999 membres versent 1000 francs.
Élections
L’Assemblée a réélu à l’unanimité les cinq membres du comité qui se représentaient. Le professeur Innocent Himbeza reste président. Liza Zellmeyer-Hügli, prêtre catholique-chrétienne, est la nouvelle vice-présidente. Daniel Aurag quitte le comité, cédant sa place à Guy Lasserre, pasteur et formateur d’adultes romand, élu à l’unanimité. Il s’engage depuis de nombreuses années en faveur de l’œcuménisme.
L’organe de révision Reluko Treuhand GmbH a été reconduit pour deux ans supplémentaires.
Sentier « Sur les pas des Huguenots et des Vaudois du Piémont »
Après le repas de midi pris en commun au restaurant de la SSEB, Florian Hitz, ethnologue de la Fondation VIA, a donné une conférence sur les itinéraires de fuite des Huguenots et des Vaudois du Piémont qui sont passés par la Suisse.
Les Huguenots étaient des protestants de France ; les Vaudois un mouvement réformateur du Piémont qui se rallia plus tard à la Réforme. Les deux communautés religieuses ont été persécutées. Le premier mouvement de réfugiés huguenots a eu lieu au XVIe siècle, après l’implantation de la Réforme en France à partir de 1521.
Des guerres à motivation religieuse s’en sont suivies, entre l’Église catholique et la maison royale. La deuxième vague d’exode, également appelée « Grand Refuge », eut lieu après 1685, lorsque Louis XIV révoqua l’Édit de Nantes, qui avait accordé la liberté de culte aux protestants cent ans auparavant.
Environ 150’000 Huguenots quittèrent leur pays au XVIIe siècle, tout comme environ 3000 Vaudois. 60’000 réfugiés protestants ont traversé la Suisse en direction de l’Allemagne et des Pays-Bas, de l’Angleterre et de l’Amérique. Ce sont généralement les plus aisés qui ont pu se permettre de fuir : nobles, membres de professions libérales et artisans. Environ 20’000 Huguenots se sont installés durablement en Suisse.